J’écris car on n’m’entend pas, mes cris étouffés lorsque gronde la foudre,
Donc j’bafouille, si sombre que mes propres certitudes ont l’ombre d’un doute.
Alors j’emmène ma rage, tu peux la lire dans mes yeux mais n’jamais tourner la page,
Triste reflet d’l’esclavage, hors feuille les maux s’échappent d’une fumée macabre.
Or de nos jours nul besoin d’filer un mauvais coton pour avoir des marques sur l’dos,
Trêve amicale, j'lui met des claques sur l'front, texte abyssal… j’me démarque sur l’fond.
Le corbeau ratissé d’une trêve, texte sur texte, j’ai remplacé ma plume par un bec,
Pourquoi la tristesse ne me tue pas alors qu’elle ne cesse de me passer par la tête ?
Tant de pêchés que je vais devoir lavés, l’enfance… je regrette tant de l’avoir passée,
Souffrance apaisée par le fait d’être allaité… Mes uniques pas vers la voie lactée.