Je rêve, de rêves, où y a de rues où les nuits n’existent pas, où n’y a pas poubelles qui se ramassent à la pelle.
Moi, je veux des rues avec des tapis de pétales et des murs aux arabesques pastelles.
Je veux vivre dans des quartiers où l’hiver n’a pas sa place.
Je ne veux pas qu’il m’offre le blanc, des cheveux de glace.
Moi je cherche des rues où sous les pavés y à pas de mépris, mais du sable et la mer.
J’ai toujours crié, gueulé poignets enchainés, indigné d’entendre les pleurs des mères.
J’ai tenté maintes fois, mains tremblantes, d'essayé d’enlever le noir bandeau de la cécité.
Pour m’évader des jours gris de ma nécessité, loin, très loin des cités.

Puis un jour, un matin de Mai, sous un ciel noir qui caressait de son ombre les murs tristes de mon quartier.
Le béton haineux et râpeux de ma vie s’est illuminé de fleurs jaunes soleil, brisant mes chaines en acier.
Quand j’ai vu le bleu océan de ses grands yeux et le blond merveilleux des champs d’été de sa couronne.
J'ai su qu'une magnifique rose était née dans le désert de ma zone.

Je me suis approché d’elle, terrifié par tant beauté, je lui ai bredouillé une prose digne d’un pauvre mec dans sa névrose.
Je n’étais pas fière, je cherchai mes paroles qui me fuyaient lâchement, alors que pour elle, je ne voulais que des mots d’apothéose.
Mais elle m’a sourit, aussitôt de ma bouche mes rimes lui ont offert un joli bouquet de voyelles arc-en-ciel.
L’amour nous à pris dans ses bras et nous sommes devenus elle et moi l’alliance et le doigt,l’oiseau est le ciel.