Moi je préfère celle ci d'Albert:
Oberve ! observe bien la nature et tu comprendras tout beaucoup mieux...
Car celle ci n'induit pas nécéssairement qu'une et une seule orientation positive de la nature...car pour moi, si le monde est un tout effectivement, il y a quand même des dissonances. Je ne nie pas la nécéssité des choses que l'on constate, je ne nie pas la réalité que nous observons, mais indéniablement, qui peut nier que dans notre monde, il y a tout et son contraire......
Einstein a encore dit ceci:
En apparence, ce monde n'a aucun sens, il est pourtant impossible qu'il n'en ait pas un...
Et effectivement, en apparence, ce monde n'a aucun sens, car on y constate tout et son contraire....or si on veut penser le monde, il faut bien donner un sens à ce paradoxe.....
Un enfant vient au monde mais il peut mourir avant d'avoir grandit....et pas nécéssairement par une volonté mauvaise, mais par des causes naturelles........quel sens donner à cela?
Tu peux traverser une rue et te faire renverser par un poids lourd, être écrasé comme une simple merde, un bout de viande qui serait trainé sur 50 metres.....comme un vulgaire morceau de boeuf.....
Si on part du principe qu'il y a un sens à l'existence, il faut alors nécéssairement donner un sens à ces contradictions, et elles sont nombreuses.......ainsi les nihilistes et les philosophes de l'absurde ne sont pas nécéssairement à blamer pour leur non acceptation d'accorder à ce monde un ordre, un sens.......
M'enfin je m'éloigne, mais moi malgré tout, je ne regarde pas que le beau...et il me semble qu'Einstein dans sa citation, il parle de la nature comme un tout, il parle de la contemplation de la beauté naturelle, mais ce n'était pas un naif, et de toute manière il a connu le nazisme et la stigmatisation mieux que quiconque, il était juif.......donc dans sa citation, il entend par nature, par beauté, ce qu'il y a de positif, la nature qu'il étudiait pour soulever un coin du voile.....mais fondamentalement, il savait pertinament que la nature ce n'est pas que ça.....et la nature humaine, il s'en méfiait beaucoup....pour le reste, il est évident que les désirs ne sont rien de plus que ceci:
La tragi-comédie de l'existence
" La vie de chacun de nous, à l'embrasser dans son ensemble d'un coup d'œil, à n'en considérer que les traits marquants, est une véritable tragédie ; mais quand il faut, pas à pas, l'épuiser en détail, elle prend la tournure d'une comédie. Chaque jour apporte son travail, son souci ; chaque instant, sa duperie nouvelle ; chaque semaine, son désir, sa crainte ; chaque heure, ses désappointements, car le hasard est là, toujours aux aguets pour faire quelque malice ; pures scènes comiques que tout cela. Mais les souhaits jamais exaucés, la peine toujours dépensée en vain, les espérances brisées par un destin impitoyable, les mécomptes cruels qui composent la vie entière, la souffrance qui va grandissant, et, à l'extrémité du tout, la mort, en voilà assez pour faire une tragédie. On dirait que la fatalité veut, dans notre existence, compléter la torture par la dérision ; elle y met toutes les douleurs de la tragédie ; mais, pour ne pas nous laisser au moins la dignité du personnage tragique, elle nous réduit, dans les détails de la vie, au rôle du bouffon............ Le fou court après les plaisirs de la vie et trouve la déception ; le sage évite les maux. Si malgré ces efforts il n'y parvient pas, la faute en est alors au destin et non à sa folie. Mais pour peu qu'il y réussisse, il ne sera pas déçu, car les maux qu'il aura écartés sont des plus réels. Dans le cas même où le détour fait pour leur échapper eût été trop grand et où il aurait sacrifié inutilement des plaisirs, il n'a rien perdu en réalité : car ces derniers sont chimériques, et se désoler de leur perte serait petit ou plutôt ridicule. Pour avoir méconnu cette vérité à la faveur de l'optimisme, on a ouvert la source de bien des calamités. En effet, dans les moments où nous sommes libres de souffrances, des désirs inquiets font briller à nos yeux les chimères d'un bonheur qui n'a pas d'existence réelle et nous induisent à les poursuivre : par là nous attirons la douleur qui est incontestablement réelle. Alors nous nous lamentons sur cet état exempt de douleurs que nous avons perdu et qui se trouve maintenant derrière nous comme un Paradis que nous avons laissé échapper à plaisir, et nous voudrions vainement rendre non-avenu ce qui est avenu. Il semble ainsi qu'un méchant démon soit constamment occupé, par les mirages trompeurs de nos désirs, à nous arracher à cet état exempt de souffrances, qui est le bonheur suprême et réel.
Schopenhauer
Mais en même temps, nous blamons les plaisirs, mais ils existent bel et bien....donc dire que les désirs sont une illusion, c'est allez un peu vite en besogne, je préfère dire simplement que de s'en affranchir, cela nous rend plus libre.......mais je ne rejette pas les désirs comme quelque chose d'anormal à l'existence, pour moi s'ils sont là, c'est que ça fait parti du système...je dirais que nous avons simplement une marge de manoeuvre, et apprendre à se défaire de nos désirs, c'est user de cette marge de manoeuvre assez réstreinte malgré tout.