Tout son corps se détendait, s'allourdissait, même s'écrasait. Un courant d'air chaud et humide, rassurant, presque maternel venait caresser ses lèvres.Des bestioles lui chatouillaient le visage, parfois le gratouillaient sous le nez. Certainement était-ce des mèches de cheveux mêlées au souffle chaud de l'érotisme. Son entre-jambe gonflait, et dans un sursaut provoqué par la détente soudaine de son corps, il ouvrit les yeux. La pièce était plongée dans le noir et les seuls yeux qui croisèrent sont regard étaient les lumières des chiffres de son radio-réveil. Ils indiquaient 4.21 a.m.. Il était seul et son désir jouait une fois de plus avec lui. Ce n'était pas grave. Refermant les yeux, il l'embrassa dans ses songes avec une telle conviction qu'il savait que le baiser serait reçu dans son rêve de princesse.
2
Elle se promenait parmi les arbres, la mousse et les champignons. Ses jambes plongeaient laissant ses pieds s'enffouir sous la couche tombées aux premiers jours d'automne. Le jaune, l'orange, le vert, le rouge et chacunes de leurs nuances coloraient ce lieu d'une seule et même teinte appaisante comme un tableau de maître impressioniste. Une brise légère annimait les branches de la forêt, leur son se mêlait au bruissement des feuilles provoqué par chacuns des ses pas. Plus elle avançait, plus les feuilles engloutissaient ses jambes pour bientôt ne laisser apparaître qu'un torse flottant au beau milieu d'une mer orangée. Autours d'elle, un remous qui devinrent des vaguelettes puis des vagues qui se formaient de plus en plus grosses et commençaient à la faire perdre pied. Le courant forcissait et l'attirait vers le fond. Elle devait se battre, ne pas abandonner, NON!!! Impossible d'abandonner, de lacher prise sans l'avoir revu! Au loin, elle crut apercevoir quelque chose, une masse qui paraissait léviter au dessus de cet océan automnal. Cela ressemblait à un visage. Pleine d'espoir, elle nagea en direction de cette masse qui devint de plus en plus nette. Ce visage...c'était... c'était LUI!! Utilisant la moindre des forces qui lui restait, elle parvint à l'atteindre. Il était là, paisiblement suspendu au ciel. Ses mains se posèrenet délicatement sur chacunes des ses joues roses, puis, il déposa un simple baiser sur ses lèvres tramblantes de fatigue. Ca y était, elle l'avait revu, lui, le tant éspéré. Désormais, elle pouvait fermer les yeux. Les feuilles l'emportèrent en tourbillonnant. Un sentiment de chute, infinie, mais paisble et sereine l'envahit.
Le 27/08/2011
HEURE DU DECES:
4H21
CAUSE DU DECES:
Overdose de morphine