J'me demande jamais c'que j'ferai demain, mon avenir est déjà tout tracé.
C'est sans arrêt le même refrain, tant d'choses à dire ... Qui pour parler ?

On m'laisse aucune liberté, les jours se suivent et se ressemblent.
J'passe mes journées à hiberner, noter des rimes gorgées de sens.

Porté de chance par une mère, bien plus riche qu'à souhait.
Mais gros, dès ma naissance, c'fut clair. J'ai compris c'que ça serait !

Des parents très peu présents, ça fait seize ans que j'dois faire sans.
Et ce sentiment trop oppressant qu'j'vaux pas une poignée d'billets d'cent.

Ils passent leur temps à travailler .... Et ça, sois-disant pour mon bien.
Mais l'bonheur grand, j'en ai pas c't idée. Je me demande : j'crois qu'j'ai foiré l'bon train !

Contrait et forcé d'rester barriquader dans ma chambre.
C'fond-de-teint est causé par tous ces paris ratés sans malchance.*

J'en ai ma claque d'cette solitude, ma seule amie s'appelle tristesse.
Alors avec ou sans les thunes, moi c'que j'veux, c't une vie qui m'plaise !

Enfin bref, j'veux pas savoir qui a l'plus d'raisons d'noyer ses peines.
Juste vous parler d'c'qui nous unis : ces sons qui m'aident à déployer mes ailes.