Mon autocensure

Perdu comme une aiguille dans une botte de foin,
Humilié un peu chaque jour comme une bête de foire,
J’aimerais être entendu sans jamais devenir aphone,
J’aimerais stopper le temps avant que l’avenir s’affole,
Changer enfin l’affreux, pour donner raison à Voltaire,
Mais demande à Freud, rien n’est jamais involontaire,
Même la philosophie s’contredit et cherche la volupté,
J’préfère ma façon d’penser donc mieux vaut lutter,
S’exprimer comme chaque liberté mérite un combat,
J’ferais la guerre seulement sans bataille, ni comeback.
Mais j’reste réaliste, la fin on la connaît déjà par cœur,
Un texte trop dualiste, et ça passe devant le parquet,
Par quoi commencer si je dois déjà m’auto censurer ?
Susurrer la vérité, mais difficile de la dire sans hurler,
Sans stupéfaction, mon honnêteté oblige un jugement,
Ma décence doit alors prouver que les juges mentent.