MANYMAL

On fait des stats', sur le succès de nos cœurs
Combien de mariages sur 3 sont synonymes de bonheur
On fait du scat’, on baragouine des bêtises
Qui se ressemble s’assemble et les opposés s’attirent

L’humain s’adapte, ne te fait pas d’illusions, il ne peut changer
Il s’adapte, l’autosatisfaction c’est là qu’est le danger
Et l’altruisme ? Une soif d’estime de soi étanchée
Une droiture relative ? Ouais, relativement penchée

On rêve tous d'un sentiment qui par essence n'ait qu'un sens,
S'offrir sans attendre de retour est impossible dès l'enfance,
On fait fi des évidences, cette utopie quand j'y pense
On lui a inventé un nom pour simuler son existence,

Ce sentiment c’est mes gosses, pour ne pas crever seul
C’est quand j’entretiens mes proches pour éviter qu’ils m’en veuillent
Je mange bio, pollue peu, et je donne aux bonnes œuvres
Entretenir l’illusion, que tout ceci est son œuvre

Car "les gens beaux sont les gens bons", dans un Disney ça tient debout
Mais ici c’est plutôt arôme artificiel, faute de goût
De ce fait on se tourne autour, faisons quid de nos parcours
Des beaux cheveux, couleur de peau, c’est bien plus utile en amour

Mon prochain ou ma prochaine, pas d’écueil, c’est la même,
Pas d’écart, pas de cœur, beauté de corps, celle la même,
Qui dirige tous tes choix, tant pis pour le charme de l’âme
On se plaint que l’autre est con, sans assumer sa part du drame

On tient aux autres, on se fatigue, on se lasse, on les chasse
Une histoire à deux se finie, on se balance des crasses
On s’est supporté tout ce temps et ces efforts laissent des traces
Un éternel recommencement, la case départ est ma place.

On s’adore, on se torche, on se dit passionné
Mais on aura beau bouffer l’autre, on ne sera jamais entier
Peu de don, beaucoup de prêt, Camillo regarde de plus près,
Le sentiment du bon dieu, entre nos mains est un couperet,

Ca sert d'exemple à nos ados qui comme nous croquent dans la pomme
Adam et Eve trop frigides, tournent sur Youporn/Youpomme
Ils ne guettent plus que les plaisirs futiles, pas dans le fond, mais les formes
Le comble de cette supercherie serait un cœur en silicone

Mais à quoi bon, conserver, ce secret de polichinelle
De nos cœurs les anges gardiens, ressemblent plus aux sentinelles
Je le nie, le scotomise, je ne cite même plus son nom
Ce concept pour naïf n’existe que dans les contes



MAC

Les hommes me répugnent pour ce qu’ils font ou ce qu’ils sont
Détruisent Gaïa, combattent le reste, font le mal même sans intention
Et au nom de votre ascension vous méprisez tout, attention
Car la bête omnisciente vient faire de vos croyances l’abolition

Lorsqu’un homme entre en confrontation avec cette description
Croit détenir la solution, exhibe l’amour comme compensation
Comme si un sentiment gommait toute faute sans réédition
Mais il est inexistant, en voici la démonstration

Vous dites aimer le conjoint, vouloir son bien, construire demain main dans la main
Mais dans la merde, les larmes perlent, les liens se démêlent, et c’est humain
De penser à soi avant les autres, quand la parano l’emporte
Oublier très vite Aphrodite, s’apercevoir qu’elle est morte

(Et là) vous comprenez que l’amour n’est que norme, sexe et profit
Et là je vois votre égo déjà énorme, vexé, grossir
Mais nous on « fait l’amour », jolie formulation
Pour dire que vous n'êtes qu'un sac d'hormones voué à leur propagation

Mais pourquoi détournez-vous l'oreille, je suis loin d'avoir terminé
Sûr qu'entendre une chose pareille, vous n'êtes vraiment pas habitués
Elevés par la télé, les feux de l'amour, les contes de fées
Ce que vous preniez pour acquis est en fait loin de la vérité

L'homme étant trop égoïste et primitif en réalité
C'est également votre solution préférée de facilité
Et oui ce n'est que par intérêt que vous voyez la vie de couple
Double salaire ou tâches ménagères, c'est sûr qu'à deux, c'est plus souple

Et le regard de vos semblables est à ce point important
Que vous ne devenez valable, n'entrez dans la norme, dans le rang
Que si vous vous affichez avec votre moitié
Et pour pouvoir la garder, vous lui dites que vous l'aimez

Je pourrais déblatérer des heures, mais je vais te poser ces questions
Si l'amour existait, comment explique-tu l'adultère?
Si l'amour existait, pourquoi en as-tu eu plusieurs?
Dans cette si courte vie qui n'est en fait qu'une illusion

Le seul moyen pour les hommes d’avoir de la chaleur humaine
C’est de se foutre le feu, si votre dieu existait je dirais "Amen"
Un certain Puccino avait presque trouvé
L’Amour n’est pas mort, il n’a jamais existé

Prends la bête comme le seul miroir sans déformation mais le pire
C’est que ta sale nature a tellement de visages que je ne peux réfléchir
Prends ce texte comme la dissipation de mirages qui ont berné les tiens
Gagne en humilité ce que tu viens de perdre en illusion, humain