C’est un bâtiment blanc qui pousse au milieu de la pente
Certains y vont heureux, d’autres se plaignent et subissent
Se plaignent et se glacent
Décimés par l’attente
Les fenêtres sont fermées
Ils veulent nous accaparer
En nous submergeant de chiffres et de sciences
Ils veulent nous aliéner, annihiler notre conscience
Il y aura toujours deux ou trois irréductibles
Des enfants terribles
Qui veulent sortir du système
En semant la discorde, ils n’récoltent que la haine
Reste dans le droit chemin et tu porteras les tiens
Ne rentre pas dans leur jeu
Ce n’est pas ce qu’on veut
Reste silencieux et bosse, ils resteront sur leur faim
Regarde les dans les yeux, sourire noir mais ne romps pas
Plie mais ne romps pas, n’écoute pas les sirènes
Résiste aux chimères
Ne marque pas le pas.
S’tu veux les affronter, il faut que tu étudies
Apprends jusqu’à la nausée, jusqu’à l’épuisement
Titube sous l’harassement
Répète la même Litanie
Puisqu’ils veulent te formater, il te faut gamberger en binaire
Renouvelle ton pack
Comme ça t’aura ton bac
Et ceux qui te décriaient n’auront plus qu’a se taire.
Arrivés aux sommets, les hautes sphères intégrées
L’argent à fleur de peau, il n’y a plus de regrets
La corruption te bouleverse
Très vite tu tergiverse
L’argent pour cœur et pour guise, fondation de ton empire
Tu t’prends pour Déjanire,
Tu joues avec le feu
Le temps te laisse les traces, malade et malheureux
Une femme en trophée et deux enfants abhorrés
Exil à la campagne
Avec ton compte épargne
Submergé sous les pièces, tu ne cesses de pleurer
Pourri jusqu’à la moelle, tu repenses à ton enfance
Tu n’étais qu’une gamin
Une sale engance
Mais tu n’étais pas seul sur le bord du chemin.
…
C’est un bâtiment blanc qui envahit mon esprit
S’accroche à mes pensées
Plus ca va plus j’m’hais
Car ce que je pronais désormais n’est plus vrai…
Je suis un homme puissant omniscient par sa richesse
Mais sous l’allégresse
Se cache la tristesse
De n’être pas resté dans sa petite tess…
Je me suis integré, j’ai renié mes valeurs
Oui mais tout ça pour quoi ?
Pour ma satanée rancœur.
Tout ce dont pourquoi je vivais me disent « tu me déçois »
Puis que la vie est une guerre, autant y tirer un trait.
C’est lâche ça va de soi
Grands Dieux à qui se fier ?
Mais l’abstraction du mois, c’est dur à la fin du mois.
Journal télévise… Les jingles retentissent
On a retrouvé mon corps
A titre posthume on me décore
Pour ce que j’ai fui : Mon passif et mon vice.
Enjoy !