Girafe
La girafe (Giraffa camelopardalis) est une espèce de mammifère ongulé artiodactyle et ruminant, originaire des savanes africaines et répandue du Tchad jusqu'en Afrique du Sud. Le mot girafe vient de l'arabe زرافة, zarāfah signifiant « charmante ».
Après des millions d'années d'évolution, la girafe a acquis une anatomie unique lui permettant notamment de brouter la cime des arbres.
Caractéristiques physiques
Il s’agit de l’animal le plus grand en hauteur, pouvant, grâce à son cou tout en longueur, atteindre jusqu’à 5,50 m ou même 5,80 m. Cependant celui-ci ne comporte pas plus de vertèbres cervicales (7, de plus ou moins 40 cm chacune) que celui des autres mammifères.
Son poids est de 950 à 1 100 kg pour les femelles et peut aller jusqu’à 1 500 kg pour les mâles.
Son espérance de vie est de l'ordre de 25 ans[1].
Son pelage à dominante rousse est réticulé ou tacheté de jaune ; son ventre est blanc.
Sa queue, mince et longue, terminée par un pinceau de poils noirs, mesure de 70 cm à 100 cm.
La tête porte deux ossicônes, des appendices osseux recouverts de peau. Les ossicônes des femelles sont couverts d'une touffe de poils tandis que ceux des mâles en sont pratiquement dépourvues après quelques combats. Les mâles développent parfois en plus des dépôts de calcium sur leur crâne qui finissent par donner l'impression qu'un troisième ossicône est présent[2].
Gravité et circulation
Ses caractéristiques physiques, notamment la longueur de ses membres et de son cou, font qu'elle est considérée par la NASA comme le modèle idéal pour étudier l'effet de la gravité sur la circulation sanguine. Les phlébologues de la NASA ont copié son réseau sanguin pour réaliser la combinaison anti-G des pilotes de chasse et astronautes[3].
Son cœur de 11 kg, au myocarde renforcé, pompe 60 litres de sang et bat à 170 pulsations par minute, ce qui donne une pression artérielle deux fois supérieure à la pression humaine. Dans les artères du cou, tout un réseau de muscles annulaires aident à hisser le sang jusqu'au cerveau. Dans les veines, les valvules, véritables soupapes, orientent le sang vers le cœur.
Lorsque l'animal baisse la tête au sol, les valves de la jugulaire sont fonctionnelles et empêchent le sang de retomber vers le cerveau (ce qui conduirait à un « voile rouge »).
La veine jugulaire de la girafe est la plus longue et la plus droite du monde animal et possède 9 valves. En 1993, à Vincennes, son endoscopie confirma que les constituants anatomiques d'une veine sont orientés en fonction de son axe d'aplatissement et donc qu'une veine a bien deux faces et deux bords.
En bas des jambes où la pression est énorme, un système de capillaires sanguins très résistants (le rete mirabile, ou merveilleux réseau), comparables aux nôtres, empêche l'œdème fatal.
Course
Lorsqu'elle court, elle va à l'amble, à l'instar du chameau ou de l'ours, c'est-à-dire qu'elle lève ensemble les deux pieds du même côté. En vitesse de croisière, elle court à 15 km/h mais peut accélérer à 55 km/h en prenant un curieux galop. Les pattes avant se lèvent ensemble mais largement écartées pour éviter que ses sabots s'entrechoquent.
Son galop particulier est facilité par son long cou qui balance et crée l'équilibre, grâce à un petit muscle spécial qui le tire en avant.