Sur ce rire mélancolique
Je te dévoile les saisons de ma vie
Timide au rire bucolique
Mon printemps psychosomatique
Me trainant de gare en gare
Cherchant à passer le temps
Les feuilles blanches de ma vie
Se mettent à écrire le temps
Ma plume chargée d’encre
N’attend que mon signal
Et mon sourire glacial se montre qu’avec le beau temps
Figé par des années de tristesse
Que j’en perds la noblesse de mes jours heureux passés dans l’ivresse
Du radieux soleil d’un été si vivant
La sueur de mes mots
Séchée par le vent
L’instinct de mes passions
Dangereux avec le temps
L’habitude d’attendre l’instant
Mais la patience me rejette comme un aimant
Prêt à abandonner
Je m’accroche au présent
Histoire de m’faire oublier le printemps
J’attends mon idéal
Un automne bien magistral
Ou l’odeur du chêne
Sans gêne, coule dans mes veines
Réminiscence aux couleurs sombres
Je m’évade paisible
Comme mon sourire
Marqué par les rides du temps
J’évoque mon passé avec une plume écorchée
Retraçant les ecchymoses de mon cœur aimant
Vidée, je n’ai plus le temps d’aimer
Rattraper le temps
C’est tout ce qui m’est compté
Et oui, je crois que j’ai raté le train de la vie
Il m’a oublié ou il ne m’a pas comprise
Egarée dans les méandres de la vie
Les abysses se font plus profonds et on m’oublie
Je n’ai pas demandé à vivre
Et encore moins à survivre
L’été s’approche
Et on me reproche de ne pas penser qu’à moi
Alors j’évoque les sourates de mon cœur
Les seules valeurs
Qui ont mes couleurs
Solitude permanente
Je me relève de mes ecchymoses au cœur
Qu’avec la foi en mon seigneur
Je me relève le sang glacé mais sans la rancœur
De ces années passées à me négliger
En attendant que l’hiver me réchauffe
J’allume mes bougies
Qui m’éclairent
Comme un soleil dans le désert