un rap sans refrain, parlant de la solitude:
On me prend pour un athlète
De la virgule et des bons mots
Pour un homme à qui le bonheur
N’a jamais fait défaut
On considère ma vie
Comme une succession de rire
On considère mon lit
Comme un royaume du plaisir
On ne pense donc jamais
Que l’apparence est plus trompeuse
Je suis très contrefait
Et je m’ennuis dans les heures creuses
A peine j’ouvre la porte
De mon appartement
Je m’rapproche plus d’une loque
Que de celui que vous aimez tant
J’ai de nombreuses connaissances
10 fois plus que de coup de fils
J’ai mes périodes d’errances
Où seul je tombe dans le vide
Mais évidemment on ne le voit pas
Car je sèche bien mes yeux
Suffise que je vous croise
Pour faire semblant d’aller mieux
Un amuseur public
Un clown des temps modernes
Mais comme des chiottes publics
Trop crade pour que l’on y vienne
On retiendra de moi
L’émail de mes dents
On oubliera la solitude
Qui m’a pourri avec le temps
J’ai ramassé des thunes
Mais sûrement pas assez
Pour combler l’amertume
Dans mon cœur fut rangé
J’ai rangé dans le grenier
Tous les applaudissements
Car dès que je baisse les bras
Dans les siens personne ne me prend
J’ai déjà touché le fond
A penser au suicide
Faut dire que l’esprit se morfond
Tant les nuits blanches fatiguent
Ce n’est pas que je n’aime pas
Etre seul de temps en temps
Mais ce n’est pas un choix
Que de l’être constamment
Mes insomnies me troublent
A me faire perdre la raison
Je sens que je me dédouble
Face à la télévision
Mes deux meilleurs amis
Sont Bernard et puis Raoul
Dans Chasse et Pêche chaque soir
Me parle quand ils me coulent