texte ou j'imagine la descente aux enfers d'un gros drogué, qui prend conscience de sa déchéance:
J’ai la faim qui me creuse
Et les joues idem
Le teint pâle, l’œil brillant
Je perds mes cheveux et toutes mes dents
J’ai des rejets, des convulsions
Mes rêves en lotions
Révolutionnent mon corps
Et mon esprit
Affaiblit et affligeant
Je perds mes potes au fil du temps
Je n’ai que des cuillères en guise de couverts
Et que mes doses (que de la drogue ?)
En guise de repas
Je m’enlise et je m’enfonce
Je mets toutes mes forces dans la défonce
Mon corps est une vitrine
Pour les marchands ambulants
Tu me couperais le bras
Que tous les toxs boiraient mon sang
Mon loyer et toute ma came
Sont payés par mes méfaits
Je vole tout ce qui se vend
Je prends tout ce qui me dope
Ma vie stagne
C’est que mon âme plane
Mon voisinage m’ignore
Mon visage se détériore
Mes hématomes et mes piqûres
Sont ma carte d’identité
Mes prods et mes mixtures
M’ont accueilli et adopté
Ce matin en me levant
J’ai encore vomi du sang
Et ce soir en me couchant
Je reprendrais mes calmants
Mon corps est une vitrine
Pour les marchands ambulants
Tu me couperais le bras
Que tous les toxs boiraient mon sang
Pas besoin de GHB
Car ma mémoire fout le camp
Toute seule
Une vie au rabais
Et mon appart fera figure
De cercueil
Mais personne ne viendra
A mon sinistre enterrement
Sauf peut-être mes dealers
Qui feront le déplacement
Pour leur meilleur client
De toute façon, j’ai déjà choisi
Ce sera la crémation
Je finirais en poudre
Hommage de la raison
A toutes mes obsessions
Mon corps est une vitrine
Pour les marchands ambulants
Tu me couperais le bras
Que tous les toxs boiraient mon sang