Faut que j’arrête, y a trop de rages dans mes pages
Mais je m’entête, à faire des carnages dans les cages
J’ai commencé à rapper dans ma cage d’escalier
Pendant que des gosses tapaient la balle devant la marche de mon palier
A la misère je voulais pallier, mes textes avaient du sens
Je ne manquais pas d’éloquence mais ne cherchait pas pour autant que l’on m’encense
Je voulais mettre l’Homme en sang, le déchiqueter de ses défauts, en faire plus qu’il n’en faut
Mais qui saisissait mes mots ? Personne ne comprenait mes maux et le public me faisait défaut
On me répétait « Samawow, t’es faux », que mes lyrics n’étaient pas chics et que je ne voulais pas niquer les flics
Non moi je veux pas piquer du fric, je ne copierai ni vos gestes ni vos mimiques, je veux garder un bon CV chez l’Assedic
Je veux piquer comme l’acide acétique, que mes mots te restent gravés, appelle moi le tatoueur
Mais de quoi t’as peur ? Vois-toi en face, ne t’évite pas, en m’écoutant tu léviteras, appelle moi le pasteur
Ecoute-moi jusqu’à pas d’heure, Nike les caille-ra sans principes qui volent du bif aux mamies
Bientôt on les écaillera, comprends-tu, je veux te pousser à la révolution, si tu veux juste aimer Aïcha, bah écoute du cheb mami
Regarde la ‘révolution’, au bout d’une ère ça te donne ‘évolution’*
Mais fait bien attention, car si tu remplace Eve par Paul, ça conduit à la Paullution
Que l’Homme est con, jamais content, jamais ne se confesse, ne pense qu’au bif et à se taper de ptites fesses
Moi de ma petitesse, je veux conduire les ptites tess à aller de l’avant et à sauter le shit test
* Quand t'enlève un 'r' à révolution ça donne 'évolution', d'où le jeu de mots