« Par une froide journée d'hiver, un troupeau de porcs-épics s'était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s'éloigner les uns des autres. Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu'ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux souffrances, jusqu'à ce qu'ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendit la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et les belles manières. En Angleterre, on crie à celui qui ne se tient pas à distance : Keep your distance! - Par ce moyen, le besoin de chauffage mutuel n'est, à la vérité, satisfait qu'à moitié, mais en revanche on ne ressent pas la blessure des piquants. Quant à celui qui a pour lui sa chaleur intérieure, il préfére éviter la société et les désagrément qu'elle pourrait lui causer ou recevoir d'elle. La conséquence de tout cela est que la sociabilité de chacun est inversement proportionnelle à sa valeur intellectuelle, et dire de quelqu'un, "il est sauvage" signifie déjà presque "c'est un homme de qualité". On a d'autres choix dans ce monde qu'entre la solitude et la vulgarité. »

J'ai mis en introduction une parabole nommé "parabole des porcs-épics" de Schopenhauer sur les relations qu'entretiennent les hommes entre eux.

Tout à l'heure, je regardais une émission sur france 5, ça s'appelle "j'irai dormir chez vous", c'est un mec qui a un appareil sur lui avec deux caméra et il part partout dans le monde et il film ses rencontres, etc...et en fait, toutes les émissions que j'ai vu de lui, en général, peut importe où il va, il est toujours bien reçu, les gens sont sympa avec lui, etc.....et j'ai du coup pensé à une chose à laquelle j'avais déjà pensé, mais là j'ai décidé d'en faire un topic, sans doute y avait vous déjà aussi pensé, et ça rejoins la pensée de Schopenhauer ci dessus.

En fait, est ce que vous n'avez jamais remarqué que en général, lorsque des gens se rencontrent et ne se connaissent pas, ils s'entendent en général toujours, au premier abord, on se salut, on discute, on peut même boire un pot ensemble ou partager un repas sans heurt, sans problème.....mais à l'inverse, c'est dès que les gens commencent à se connaitre de mieux en mieux que les ennuis commencent à surgir, de sorte qu'on est droit de se dire, que quand le gens ne se connaissent pas, ils sont souvent plus enclin au relationnel, mais lorsque les gens se connaissent mieux ensuite, c'est toujours à ce moment que ça s'envenime, sur plus ou moins long terme....

Pour prendre un exemple plus familier pour vous, que j'ai connu aussi, c'est la salle de classe en début d'année quand on ne connais personne...je me souviens qu'au départ, on se regarde, on parle un peu, on délire...mais y a rien de négatif....et au fur et à mesure que le temps passe, on se permet des familiarités, des clans de forment, et arrive un moment où il n'y a plus la barrière du départ qui laissait cette distance, et dès lors, on s'insulte, on se chamaille, on se bat même, on se permet tout finalement, à l'opposé des premiers instants du début de l'année.

Est ce que ce n'est pas Schopenhauer qui a raison au fond? Est ce que les gens en fait, dès qu'ils se connaissent, dès qu'ils se côtoient plus régulièrement que dans le cas d'une rencontre brève et ponctuelle, ils ne peuvent s'empêcher d'entrer en discorde...et à vrai dire, tout autour de moi, je l'observe souvent ça....j'ai de rare exemple où les gens finalement, à un moment donné, ne se foute pas sur la gueule lorsqu'ils se fréquente, ou lorsqu'ils prennent la confiance....comme si dès que les gens sont en confiance, dès qu'ils pensent pouvoir se permettre des choses qu'ils ne se permettrait pas au premier abord, il est quasi certain que ça parte en live.

Est ce que le bonne méthode, ce n'est pas de garder finalement toujours cette distance, c'est à dire de prendre garde à ne pas trop approfondir notre rapport aux autres, de manière à ce que cette barrière ne soit jamais franchie.

Comme cité dans la parabole, la politesse est la limite entre la familiarité et le respect mutuel, une relation plus profonde que polie, se nourris de débat, de discussion, ont connais mieux l'autre, les première apparences se dissimule tôt ou tard même pour ceux qui se la joue le plus, en tous cas avec moi sa marche pas; c'est un rouage, quand ont se connais, on se permest ses familiarité que sont les petites insultes, les petits gestes, les prises de tête puisqu'on est simplement franc avec soit même lorsqu'on ne joue plus les ultra polis hypocrite.

Perso je préfére mille fois les gens franco quitte a être prit pour des beauf ou des lourds, ou même des con, que les autres qui te respecte certe, mais n'iront jamais plus loin, une relation reposant sur la politesse n'offrira jamais ces moment d'étincelle, ces disputes, ces débats, ces échanges, ces délires, bref, l'homme comme tout autre animal reste méfiant a la base, c'est un atout, mais je pense que certain le sont beaucoup trop ou trop peu..


Une fois qu'on se sent bien dans sa tête, peut importe le type de personne, toi tu arriveras toujours a garder ton respect envers les gens, et les gens respectueux on les reconnais a leur façon d'être, il n'ont aucune hypocrisie avec des discution stérile, non, il peuvent délire, débattre, même s'énerver sans jamais dépasser cette barriére qui s'apelle le respect mutuel, quand les gens s'apprécient vraiment, et surtout quand tu aime les rencontres et les échanges, et SA c'est beaux.

"Est ce que le bonne méthode, ce n'est pas de garder finalement toujours cette distance, c'est à dire de prendre garde à ne pas trop approfondir notre rapport aux autres, de manière à ce que cette barrière ne soit jamais franchie."

Oui...

hacheur a écrit:

"Est ce que le bonne méthode, ce n'est pas de garder finalement toujours cette distance, c'est à dire de prendre garde à ne pas trop approfondir notre rapport aux autres, de manière à ce que cette barrière ne soit jamais franchie."

Oui...

Oui

C'est valable pour la famille proche aussi pas que pour les "inconnus" et les connaissances....

hacheur a écrit:

C'est valable pour la famille proche aussi pas que pour les "inconnus" et les connaissances....

+1 c'est ce qui se passe de plus en plus avec ma famille, on est loin d'être d'accord sur tout, & ça gueule (trop) souvent pour des désaccords.

Pour moi la famille au même titre que la société est une prison un format de pensées...ce sont les mêmes que les autres qu'on appelle inconnu ou quelconque mais les émotions les souvenirs les illusions et les rêves nous font croirent le contraire....

hacheur a écrit:

Pour moi la famille au même titre que la société est une prison un format de pensées...ce sont les mêmes que les autres qu'on appelle inconnu ou quelconque mais les émotions les souvenirs les illusions et les rêves nous font croirent le contraire....

Exactement ce que je pense, t'es un bon hacheur
Pour ma part le mieux je pense est de tenter de s'approcher petit à petit un peu plus des autres tout en faisant attention que les pics s'organisent suffisamment bien pour opérer ce rapprochement. Certains auront des pics plus gros, moins bien rangés, discordant avec les nôtres et nous empêchant de s'approcher plus que ça d'eux, mais d'autres, et heureusement, sauront gérer l'espace pour que des liens se forment et ne se brisent pas, et ça c'est beau

Ceux dont tu parles sont rare très rare...et je n'ai pas encore vu de relation durable de ce genre en acte et en pensée...Jusqu'à maintenant je n'ai vu que des faux semblant et des dé illusions...

Tu n'as peut-etre pas regardé au bons endroits, les personnes de ce genre ne viennent pas toutes seules à nous, il faut aussi faire des efforts pour les trouver afin d'etre bien entourés, c'est comme tout

La vie ma appris a remettre mon espoir en personne...car il n'y a pas d'intérêt commun...que des intérêts personnel...on est pas ami avec quelqu'un par pitié mais belle et bien par intérêt...mais cet intérêt n'est pas que financier bien entendu,il peut être d'ordre moral psychologique etc....et a force de trainer ensemble l'envi de ce comparer et de dépasser l'autre se fait sentir et sans s'en rendre compte on est plus amis mais rivaux car la jalousie et l'égo et le désir de posséder l'autre s'en sont mêlés ...c'est pour cela que je te dis que ce n'est pas évident a trouvé mais je n'ai jamais dit que ça n'existait pas...et a vrai dire je ne cherche pas...j'ai déjà assez de soucis pour me trouver moi même alors imagine les autres...lol

Nan il existe de l'amitié simple..
Mais c'est plus rare qu'un père noël albinos dans l'monde des pingouins manchots.

Ahahah mdr belle image...

hacheur a écrit:

La vie ma appris a remettre mon espoir en personne...car il n'y a pas d'intérêt commun...que des intérêts personnel...on est pas ami avec quelqu'un par pitié mais belle et bien par intérêt...mais cet intérêt n'est pas que financier bien entendu,il peut être d'ordre moral psychologique etc....et a force de trainer ensemble l'envi de ce comparer et de dépasser l'autre se fait sentir et sans s'en rendre compte on est plus amis mais rivaux car la jalousie et l'égo et le désir de posséder l'autre s'en sont mêlés

Heureusement qu'il y a des exceptions, ça serait un monde triste sinon

Mais le monde est triste derrière les apparences et les illusions...n'en fais tu pas le constat tous les jours??

Si, mais je me voile la face volontairement, parce que je me dis que sinon, autant se suicider plutôt que de se morfondre constamment sur soi-même

Oz';
Vivons, puis mourrons.

Jisko a écrit:

Si, mais je me voile la face volontairement, parce que je me dis que sinon, autant se suicider plutôt que de se morfondre constamment sur soi-même

Si tu attends que les autres changent tu crèveras avec ton doigt dans le cul et le leur...
Change...et tu verras le monde autrement...tu ne subiras plus...tu deviendras intouchable...

hacheur a écrit:

Jisko a écrit:

Si, mais je me voile la face volontairement, parce que je me dis que sinon, autant se suicider plutôt que de se morfondre constamment sur soi-même

Si tu attends que les autres changent tu crèveras avec ton doigt dans le cul et le leur...
Change...et tu verras le monde autrement...tu ne subiras plus...tu deviendras intouchable...

Et changer dans quel sens? Se replier perpétuellement sur soi-même au point de ne voir plus que soi?

Non...je pense qu'il faut se connaitre soit même et cela passe par connaitre les autres et developer l'empathie...pour apprendre a juger en comprenant et pas juger gratuitement dans le seul but de se valoriser par rapport aux autres...